Des animaux dépecés vivants pour des bottes fourrées : ne l'acceptons pas

Publié le par Objectif Révolution Animale

LE PLUS. Vos bottes fourrées sont peut-être faites de fourrure d'animaux dépecés... vivants. C'est ce qu'affirme une enquête de "The Humane Society International". La Protection Suisse des Animaux a mis en ligne une vidéo choc illustrant ces pratiques... et la Fondation Brigitte Bardot rappelle que la France est aussi concernée.

Si vous pensez être insensible et hermétique à la souffrance animale, cette chose mise à disposition de l’homme pour son bon vouloir, alors jetez un œil sur l’enquête menée par la "Humane Society International" sur les marchés chinois.

 

chien viverrin depecé - capture d'écran - PSA
Capture d'écran de la vidéo diffusée par la Protection Suisse des Animaux.

Là, on y voit des chiens viverrins, petit canidé originaire d’Asie qui ressemble à un raton-laveur, se faire fracasser le crâne contre le sol, un autre suspendu toujours conscient alors qu’une lame cisaille son corps avant de le dépiauter vivant… La fourrure arrachée, les corps meurtris s’entassent, certains la chair à vif trouvant encore la force de se relever, de cligner des paupières dans un mouvement qui trahit une douleur infinie.

 

Il y aura toujours des bonnes âmes pour ricaner de cette souffrance, de bonnes âmes qui prétendront qu’un chien viverrin ma foi, ce n’est jamais qu’une bestiole et qu’il est plus noble de s’émouvoir et pleurer sur la détresse humaine… Oui mais voilà, tous les combats contre l’exploitation, la torture et la cruauté méritent d’être menés, et même, ils doivent l’être car lorsqu’on prend conscience de ces pratiques barbares, il serait lâche et inhumain de les accepter.

 

Des bottes, des sacs, des cols…

 

La fourrure aujourd’hui s’affiche partout mais de manière plus discrète et sournoise. Ce n’est plus le long manteau "mémère" qui nécessitait la mise à mort d’une centaine de visons, mais des cols en raton-laveur, coyote et chiens viverrins, des gilets, des bottes et une multitude d’accessoires, du sac au string… Tous ces morceaux de peaux sont arrachés à des êtres vivants, des êtres sensibles qui vivent l’enfer pour rien. Personne n’a besoin de se vêtir de la fourrure d’un animal, nous ne sommes plus à la préhistoire, alors pour mettre à mort cette industrie de la souffrance, rien de plus simple, il suffit de ne plus en être complice.

 

Depuis le 1er janvier 2009, il est interdit d’importer et de commercialiser les peaux de chiens et de chats au sein de l’Union européenne, ce commerce demeure pourtant car l’étiquetage des peaux reste aléatoire et très peu contrôlé (les fourrures de chiens et de chats pouvant être vendues sous d’autres appellations). Très facile également de s’approvisionner en peaux via Internet, j’en ai fait moi-même l’expérience en commandant deux peaux de chats chez un tanneur suisse qui me les a expédiées par la poste dans un colis standard.

 

Une vingtaine d’élevages de visons en France

 

La fourrure n’est pas toujours d’importation puisqu’il existe en France une vingtaine d’élevages de visons qui concentrent des milliers de mustélidés dans des cages pire que les batteries de cages pour les poules pondeuses (c’est dire !). Ces petits mammifères, habitués à vivre en bordure des cours d’eau, se retrouvent prisonniers dans un petit espace grillagé où ils deviennent fous de ne pouvoir assouvir leur besoins naturels. Il n’y a rien de luxueux dans ces endroits terrifiants où sont entassés des milliers de visons, dans des conditions ignobles, visons qui seront tous gazés. Une fois la fourrure arrachée, le reste de l’animal est jeté à la poubelle lorsqu’il n’est pas utilisé pour nourrir les prochaines victimes.

 

Comme tous les élevages intensifs, les élevages de visons ont des conséquences dramatiques sur l’environnement et les plaintes se multiplient, notamment contre l’élevage d’Emagny (Doubs), à l’origine de pollutions des nappes phréatiques. Porter de la fourrure n’est pas un acte "écologique", comme certains fourreurs osent le prétendre, mais bien un "signe extérieur de cruauté" comme le rappelle régulièrement la Fondation Brigitte Bardot dans ses campagnes contre la fourrure.

 

Quelques enseignes s’engagent

 

Alors que la fourrure se "démocratise", certaines enseignes revendiquent une position éthique et responsable en s’engageant à ne plus proposer de fourrure véritable. La Redoute a répondu favorablement à l’appel des associations de défense des animaux, Promod également, Etam l’an dernier et même Karl Lagerfeld, grand amateur de fourrures, n’en utilise plus pour Chanel depuis quelques collections… Mais le combat est loin d’être terminé, des démarches sont entreprises actuellement auprès de Kookaï afin de faire supprimer les fourrures qui sont nombreuses cette saison.

 

Pour l’hiver 2011/2012, la Fondation Brigitte Bardot promet une campagne musclée et diversifiée afin de lutter contre la banalisation des articles en fourrure. La stratégie pourrait être partiellement révélée lors de la prochaine "marche contre la fourrure" organisée, cette année, simultanément à Paris et à Marseille le 19 novembre.

 

En attendant, inutile de signer des pétitions ou se lancer dans de nouvelles "cyber action", pour stopper le martyre des chiens viverrins en Asie, des visons, des renards en Europe, mais aussi des chinchillas, lapins… Il suffit d’une chose, une seule, refuser d’acheter toute pièce en fourrure véritable. Un petit geste qui peut faire toute la différence pour des millions d’animaux.

 

 Plus d’informations :

 

- sur la marche http://www.marchecontrelafourrure.fr/

- sur la prochaine campagne de la Fondation Brigitte Bardot http://www.jeneportepasdefourrure.com/

 

Aricle Original: link

 

Publié dans @ ... Fourrure

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
Votre blog est une source d'inspitation ! merci pour vos articles.<br /> Patrick.
Répondre
D
Merci pour cet article .
Répondre